
J’ai tapissé mon corps en entier de pétales de roses pour te sembler romantique.
Puis, pour couvrir mes hématomes causés par la surcharge du poids de la honte qui bascule sur mes épaules frêles.
Tu es arrivé, grand étalon, sur ton cheval blanc, comme un cheveu sur la soupe.
Pis moi, je me suis ébouillanté la trachée avec.
C’est de même.
C’est toujours de même.
Lorsque l’amour cogne à la porte, je galope, avec mes grandes jambes de gazelles pas active, droit au but, pour être sûr de ne pas manquer cette occasion tant convoitée. Pis je me tambourine le crâne sur la porte en question.
Merisier ? Chêne ? Ou bien béton ?
C’est pour cela que j’aime me faire chanter la pomme, car je me suis blasée des nombreuses prunes qui ornent constamment mon front post-pubère.
Je suis pathétique.
Tu étais au courant.
Tu aimais cette vulnérabilité.
Je croise un regard et déjà est entamé la naissance de petites chenilles dans le creux de mon estomac. Prêtes à être papillons !
Je sais. C’est con.
Parfois, c’est un vrai insectarium là-dedans.
Les émotions se garochent d’un flanc à l’autre essayant acharnement d’être en tête et dans ma tête sans jamais me donner une interruption méritée.
Pis la tu attends, patiemment sur le perron de la porte, ma réponse.
Le torse bien bombé d’assurance et de conviction
Pas à ton premier jeu
Pis là je n’ai pas le choix de coller un oui à mes lèvres
De m’y coller aux tiennent
Remettre le pied dans ce cercle vicieux
Parce qu’on va se le dire
Tu as des maudits de beaux yeux.