
Je regardais souvent ceux qui semblaient s’aimer
Ceux qui semblaient partager un avenir par un simple regard
Par des pincements de lèvres subtiles
Par des mains flattées tendrement et doucement dans l’moment
Je regardais ces gens-là, ça m’a toujours inspiré
Un jour je veux être de ceux qui se mangent du regard, mais en p’tites bouchées
Pas de façon désobligeante ou dévergondée
Juste d’une manière où tu comprends tout
Qu’on se suffit ensemble
Pis que c’est beau
Que ça donne le goût de s’évader sur le sable ou sur son corps
Ça fait mal dedans tellement que ça donne naissance à plein de beaux sentiments en pétales et en bourgeons qui fleurissent même l’hiver
Quand j’avais l’âge pour rêver, j’aimais aussi penser qu’il n’avait pas de larme et d’arme qui se faisait aller lorsqu’on s’aimait
Que les disputes s’étaient seulement pour les pas fins
Ceux qui n’aiment pas l’amour
Qui aime seulement jouer aux brutes et dépasser dans les fils d’attentes
J’ai appris plus tard que tout ce que je croyais était des balivernes
Par contre la vérité n’était pas plus flawless
Elle était délavée pis terne comme mes shorts rose et mauve dans de l’eau de javel
Mais c’était correct de se prendre le bec
Pis de se l’frencher tendrement après
C’est correct
Ben correct
Mais faut pas tomber dans la routine
Se faire copains-copines avec les « pardons » et les «je m’excuse »
Là est l'erreur, de s’accoutumer à ces mots
De les placer entre deux «je t’aime » sur le bord d'la table
Puis tasser ben vite de d’là la passion et l’attention
De croire ensuite que cela s'appelle de l'amour
T'auras tout faux mon chum
t'auras tout faux
T'inquiètes pas ça se réapprend
une tendresse à la fois