
mes pieds, apprends-leur à marcher
je désire sentir l’état d’urgence être
élément d’un tout sauvage me mêler
à la terre aux copeaux à la rivière, là
ici(tte) qu’on me confonde avec le
reste qu’on me perde m’oublie je sur-
vivrai sans aide ni personne, donne
à mon corps l’impression de liberté
je veux mon cri aussi fougue que le
vent m’inventer naître accouche-moi
je me nommerai comme je le ferai
pour les lacs les montagnes, ensemble
c’est moi et le territoire : moi parmi.
la seule certitude est que je mourrai
un jour, peut-être, le quand est pas
nécessaire