J'ai recollé les lambeaux
De mon âme endolorie
J'ai pu mettre des mots
Où il n'y avait que des cris
J'ai pansé avec douceur
Les plaies de mon chagrin
J'ai renvoyé la peur
Jouer dans le lointain
J'ai mis un pied devant l'autre
J'ai ouvert les rideaux
Balayées devant ma porte
Les miettes pour les corbeaux
J'ai déchiré la toile
J'ai dansé sous la lune
J'ai parlé aux étoiles
J'ai délaissé les dunes
J'ai relevé la tête
Les yeux encore brouillés
J'ai même refait la fête
Sans rien à oublier
Alors au fond d'un verre
Entre deux cacahuètes
J'ai croisé la colère
Sourde, aveugle, muette...
Dans mes bras, l'ai bercée
Comme j'aurais aimé qu'il...
Mais il ne l'a pas fait
Je lui ai dit "Tranquille !
Je te vois désormais
Je t'emmène avec moi
Et partout où j'irai
Je prendrai soin de toi"
Mais elle m'a dit "Je vais !
Et ce sera sans toi
Pour pouvoir m'en aller
Fallait que tu me voies."
Alors on s'est quittées
Sans un dernier regard
Et quand elle a tourné
Tout au fond du couloir
La joie est arrivée
A dit "C'est pas trop tôt !
J'ai cru qu'elle partirait jamais
Avec ses gros sabots !
- Ah ! Joie, te revoilà,
Te revoilà ici ?
- Mais enfin, Marie
J'ai toujours été là !"
Rédigé par : Marie-Laure Bourgeois
Révisé par : Gabrielle Landry-Demers
Crédit photo : Camila Quintero Franco
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