Si l’histoire de ta vie m’était contée
C’est avec empathie que j’écouterais
Chacun de ses mots.
Des images à la craie se dessineraient
Sur l’écran de mon cerveau,
Et c’est toute ouïe que je serais
Pour comprendre ce cahoteux chemin
Que tu transposes d’ordinaire dans l’oubli.
Bien trop petit pour discerner le vrai du faux,
Toute ta confiance tu avais accordée
À tes pairs contre trahison subite,
Une fois de trop.
Un pardon espéré n’a jamais été possible,
Ça ne pouvait devenir pour toi que diffamatoire exil.
Toute l’émotion de te savoir si petit,
Donnant de ton coeur sans pause,
Rêvant d’une belle et grande famille,
Si loin d’eux était ta cause.
Convoiter joie et plaisir sans aucun fracas,
Brûler d’espoir d’être le fils
Aimé pour soi.
Père et mère soudés
Pour toi n’était qu’illusion.
Aux premiers bancs d’église un jour vous étiez,
Aux dernières loges soudain sans prise tu fus plaqué.
La première place étant bien sûr
Pour Narcisse, centre du mirage,
À cet égo typique qui ne comptait plus
Que pour sa nombriliste image.
Eau de vie et ses naufrages
Amèrement devint l’excuse
De ses "plus" pires ravages.
Amour tu as quand même eu.
Un certain savoir tu as obtenu.
Tu as fait ton bonheur.
Et t’as laissé toute rancœur.
L’orphelin espérera toujours
L’authentique regard d’un parent
Qui le voit naître
Comme au tout premier jour.
Et une mère qui sans craindre
Défendra sa chair
Du mépris, des abus et des vautours.
De ce petit garçon qui aimait le monde
Restera un coeur d’enfant qui réussit à être heureux.
Heureux car un jour il a décidé de Vivre.
Respect et admiration
Pour cette résilience dont il fait preuve.
Malgré d’occcasionnels soubresauts,
Toujours demeurera-t-il
Force survivante ayant affronté la tempête
Par un "non tranquille" fleuve,
Seul sur son radeau.
Rédigé par : Annik Gélinas
Révisé par : Gabrielle Landry-Demers
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