Le vent aime faire son frais
Il m'intimide à l'occasion
Lorsqu'il ébouriffe violemment les branches et les feuilles non-consentantes
Ainsi que ma crinière
Que j'essaie souvent de dresser
Puis que le vent laisse envoler tout espoir de la rescaper
Qu'il vient du Nord, du Sud, de l'Ouest ou ben de l'Est
Il se permet de faire son frais
De décorner les bœufs
Pis de donner des airs de bœuf aussi à ceux qui s'y prennent au jeux
Il nous suit de près
Prêt à nous surprendre à tout coup
Comme lors d'une partie de trou de cul
Où les cartes virevoltent dans l'air
Pour déstabiliser les adversaires
Ou lors de sessions d'étude intensive
Òu toutes les notes de physique
Partent au gré du vent
déjouant les lois de la gravité
Mais nous ne répliquons pas
Lorsqu'on a le vent dans les voiles
Lorsqu’il nous amène vers de nouveaux horizons
Ou nous fait toucher les étoiles
Pauvre vent souvent blâmé
Rappelons nous
Ce cher vent n'amène pas seulement des vents de contestations
Il permet aux moulins de mouler leurs grains
Pis au frais chier de faire moins leur fin
Le vent
Faut l'apprivoiser
Pis, par précaution, attacher sa tuque avec de la broche
Pis comme on dit: « autant en emporte le vent! »