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La fois que j'ai pimper mes noirceurs.

Sandrine Demers

J’ai coloré la noirceur pour la rendre moins lugubre

Des milliers de pigments pour combler l’obscurité

J’ai percé la nuit avec la mine d-éguisée en poignard nocturne pour observer le jour à son insu

J’ai teint mes rêves pour les rendre beaux même dans la plus profonde laideur

Teint mes rêves pour les rendre vrais même dans le plus faux des maux

J’ai opté pour l’aquarelle pour diluer les cauchemars

J’ai raccommodé les trous noirs

L’ombre sombre qui en sortait m’étourdissait de peur

J’ai raccommodé les trous noirs

Empêchant les idées spontanés et baladeuses d’y sombrer trop creux

J’ai décousu les idées noires pour ne pas les déchiffrer

Je les ai laissées se faufiler entre elles

Se nouer une à l’autre

Qu’elles ne savent plus où donner de la tête et des pieds

J’ai barbouillé mes nuits blanches et rayé mes craintes qui me fessaient brouiller du noir, du brun et toutes les teintes qui paraissaient pas clair à travers mes verres brumeux

J’ai collé la raison à mon oubli

J’ai déchiré les pages indésirables

J’ai écrit sur du neuf

J’avais la chienne du 7 et du 8

Pis une bonne partie de l’alphabet


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