
J'ai émietté des coquillages sur le bord du rivage
Des milliers de morceaux pour des milliers de raisons
J'en ai laissé tomber au gré des saisons pour que tu puisses un jour me rejoindre en suivant les brisures
Comme Hansel et Gretel
En mi-août ou en début février
Lorsque la vie va t'avoir rapporté tout neuf
Sans aucune écorchure
Cette fois
Tu m'as dit à ton départ où mes yeux étaient incontinents qu'un jour on se reverrait
Que les saisons allaient s'écouler
Que le temps allait filer à petites et grandes pincées
Depuis, je ne perds pas espoir comme je ne perds jamais le nord
Je tiens mes miettes d'espérance aux creux de mes paumes en manque de proximité
Je les tiens à l’abri du vent
Je ne voudrais pas que les promesses de ton retour partent à gambader dans le nowhere
Je prends maintenant mes précautions
Je saupoudre les trottoirs et mes journées grises de ton retour
Ma patience, mon cœur en confiture de fraises et moi t’attendons
J'ai choisi les coquillages pour rendre les retrouvailles des plus festives
Je sais aussi que tu les aimais, tu les parsemais sur ta commode avec quelques orchidées et sur des colliers de perles
Je les ai aussi choisi pour camoufler les miettes de mon cœur qui ont couvert le pavé durant quelques étés
Cela aurait parut bien triste