Tu as pris mon cœur-ricochet
Tu l’as emmailloté de feuilles de bananier
Pour imprégner à ma peau le doux souvenir de nos amours tropicaux
Ces doux amours qui sentaient bon la goyave et qui avaient une soundtrack de Ukulele
Tu m'as tendu au bout de tes bras balnéaires me dirigeant vers des mirages qui selon toi allaient me permettre d'avoir une vue sur des bonheurs plus gracieux
De m'épanouir davantage comme les cocotiers en pleine saison
D’être moins égratignée par notre amour parfois épineux qui laissait mes yeux se gorger d’eau un peu trop souvent
Je n’étais pas d'accord avec cette décision, ta décision
Tu étais le seul mirage que je désirais convoiter, dans lequel je voulais me plonger tous les étés
La mousson avait pris racine dans nos amours ces quelques jours, oui je l'admet
Même si j'avais le cœur détrempé par les averses d'hier
Je t'avais quand même dans la peau profondément jusqu'en Amazonie
j'ai pris un respire et j'ai finalement compris.
Compris ce que tu désirais malgré la passion et les couchés de soleil.
J’ai alors mis une main sur ton cœur-orchidée
Je me suis promise de ne plus le blessé
De ne plus le laissé se faire abîmé par les pluies acides et les déceptions corsées
Je t'ai laissé un «je t'aime» tracé dans le sable où on aimait se coller l'âme
Pis je suis partie à l'aube avant que le soleil éclaire ma peine