
J’avais le cœur fraîchement pressé
Moins bon que de la limonade
Vraiment plus acide
Brûlement d’estomac et brûlement tout court assuré
Un sentiment imposteur
J’avais cette envie pressante de crier
Mais je criais sous l’eau
Le son ne se rendait pas à la surface
Personne n’entendait le cri d’alarme
Pourtant je criais de l’intérieur
On pouvait voir mes organes vibrer de peur
Les cadres de mes souvenirs se fracassait dans ma tête
Entends-tu pas?
J’avais à ce moment une seule envie, celle de prendre frette
De laisser ma peau, mon cœur et ma tête prendre l’air et sentir le vent les transpercer
Pas violemment
Sans cicatrice, seulement pour goûter la fraîche
J’avais cette envie pressante de respirer
L’envie de laisser le vent danser dans mes pores et ma trachée
Peux-tu ouvrir la fenêtre?
Pis après, l’avalanche est partie
Sans préavis
Elle est simplement partie
J'avais peur de ne plus revenir de cette tempête
Elles est partie, laissant mon corps en abandon
Laissant mes joues en confiture et mon ventre devenu steak haché
Et elle t'a laissé toi, regardant ce film douloureux sans pouvoir y jouer un rôle
Je me suis sentie conne
Conne de te faire culpabiliser
Conne
Sans avoir de mots pour pouvoir te rassurer, toi et tes yeux ébahis et attristés
Conne de me sentir ainsi quand avec toi et avec tout le monde qui m’entoure j’ai tout pour construire mon bonheur
C'est quoi mon problème?
Je me sentais conne de ne pas pouvoir dissiper cette douleur dans ma poitrine
De ne pas pouvoir la pit’cher au large, ricochet ou pas
De juste pu pouvoir l’apercevoir au rivage
Avoir la criss de paix
C’est vraiment ce dont j’avais besoin
De desserrer l’étaux qui me prenait la gorge
Je me suis sentie conne de ne pas pouvoir trouver le souffle qu’il me faut pour être bien
Trouver le souffle pour te dire je t'aime
Pourtant envelopper de tes caresses, je suis toujours bien
Mais, cette fois-ci, rien avoir avec tes caresses je te l’jure
C'est l'avalanche, c'est sa faute à elle
Conne je te dis c’était le seul mot qui me venait à l’esprit, le seul adjectif plausible
Mais avec le temps je me trouve conne d’avoir pensé ainsi
Parce qu’il n’a rien de con
Rien du tout.
Parce que ma douleur existe pour vraie et la tienne aussi
C’est important de la prendre au sérieux et de prendre les moyens qui s’offrent à nous pour calmer l’avalanche
Les petites tempêtes de neige par exemple, ça arrive et faut pas se culpabiliser
C'est pas con, ok?