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Stéphane Demers

La dame en blanc


Elle passe dans la nuit, toute de blanc vêtue,

Belle et mystérieuse dame.

Je la vois au loin qui me tend la main,

Là devant moi, elle m’invite.

Tentatrice d’une beauté éternelle,

Elle m’attire et me séduit.

Plaisirs interdits,

Fruit défendu.

Ange déchu aux ailes coupées,

Je ne sais pourquoi, mais je ne peux lui résister.

Comme je m’approche vers elle,

Elle feint de me fuir.

Sans même réfléchir, je me lance à sa poursuite,

Je dois la rattraper à tout prix.

Je ne sais pas où elle m’entraîne,

Mais mon désir et mon envie sont plus forts que ma raison.

Oh ma Dame en blanc, je t’aurai,

Tu seras bien forcée de t’arrêter…

Sous les sapins je l’ai rejoint,

Elle avait cessé sa course.

Un brin de malice dans ses yeux pétillants,

Sur ses lèvres se dessine un sourire innocent.

Exténués par ce jeu de poursuite,

Nous nous laissons tomber par terre.

Une impression de froid m’envahit et m’engourdit,

Sur le sol, les cristaux miroitent tels des diamants.

L’écho de nos rires dans le silence résonne,

Et tombent du ciel les flocons de neige frivoles.

Je la serre contre moi,

Elle se blottit entre mes bras.

Nos regards se croisent et s’accrochent,

Ses yeux couleur émeraude paralysent mon cerveau.

Mon cœur bat à tout rompre,

Mon souffle est court;

Sur ses lèvres je pose les miennes,

Et je sens la froideur de son haleine.

Alors que je respire son parfum,

Mon âme devient de glace…

Je voudrais tant lui dire que je l’aime,

Mais elle pose un doigt sur ma bouche.

Elle prend ma main et m’entraîne,

Dans une course folle au cœur de la nuit.

Elle est mon chemin,

Elle est mon destin.

Elle me guide sur le sentier sans fin,

Le sentier de neige qui jamais ne s’achève.

Neiges éternelles qui jamais ne fondent,

Neiges, oh blanches neiges…

Mais la nuit tire à sa fin,

Il est temps déjà de se quitter.

Sur ma bouche elle dépose un dernier baiser,

Le temps d’un bref aurevoir.

Dans la lumière du matin naissant,

Je la regarde qui s’éloigne.

Avec l’aurore elle est partie,

Et avec elle son parfum s’est évanoui.

Me revoici donc seul,

Il ne me reste plus qu’à rentrer.

Toujours présente dans mes pensées,

Elle est devenue obsession.

Son absence me tourmente,

Je dois sentir sa présence.

Je m’endors en rêvant à elle,

Et mes songes sont remplis de nous deux.

Mais le temps semble s’être arrêté,

Rendant mon calvaire que plus pénible.

Jour après jour, j’attends son retour,

Espérant être à elle éternellement…

Lorsqu’elle reviendra à moi,

Nous serons réunis à jamais.

Elle ne partira plus seule,

Je ne la quitterai plus.

Nous partirons ensemble, main dans la main

Et nous marcherons à nouveau sur le sentier sans fin.

Elle m’emmènera dans son univers de glace,

Aux paysages féériques et enchanteurs.

Mes yeux ne seront plus lourds,

Je n’aurai plus sommeil.

Tu es ma raison de vivre,

Tu es ma vie;

Lady Cocaïne, seule la Mort nous séparera…


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