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Antoine Beaupré

À L’ORÉE DE LA MORT



Sois indigné sois effrayé mais surtout souviens-toi

Si tu empruntes la rivière direction nord vois le cimetière

Et les patronymes tracés au couteau sur les arbres de la traversée

Hume le parfum de compost des corps maintenant nature

Vers carcasses d’oiseaux d’hommes lichens brindilles cocottes

Tu y seras un jour, sois humble de ta brève présence

Prie si ça t’aide oui prie puisque tout ça donne le vertige

Dans cette position mains vissées yeux mi-clos tu es si beau

Sans doute tu le resteras oui bien entendu tu le resteras

Rien n’est évidemment plus beau que l’homme conscient

qu’il est organique


Crédit photo: Marie-Joëlle Dionne


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