Arrêtons de vouloir atteindre la perfection, un état si désiré.
Arrêtons de suivre ces stéréotypes qui nous brisent un peu plus chaque jour et pas rien qu'un peu.
Qui attaquent notre estime et la fragilisent à petit feu.
Une comparaison de trop, encore.
Ce sont ces stéréotypes, ces idées préconçues, qui pour ma part, ont toujours été associés à mon faible poids.
« Les vraies femmes ont des formes.»
« Tu as la peau sur les os, on dirait que tu vas casser en deux.»
«Elle n’a pas de seins.»
J’ai souvent entendu des propos de la sorte, même assez fréquemment.
Je me demandais ce qui clochait chez moi, si mon corps valait d’être regardé un jour.
J’observais les autres filles de mon âge et maudit que je les enviais.
J’ai souvent pleuré sur mon sort, me demandant ce que j’avais fait pour mériter un corps difforme.
Je me trouvais laide tout simplement.
J’ai longtemps espéré que la puberté me «hit» à mon tour, mais j’en suis venu à la conclusion qu’à dix-huit ans les espoirs s’étaient plutôt bien envolés.
Je me suis souvent dit qu’on s’était fichu de moi quant à mon identité, mais au final je comprends maintenant que c’est la société et ces maudits stéréotypes qui nous dictent beaucoup trop à mon goût à quoi on devrait ressembler.
Taille fine et long bras.
Poitrine inexistante et doigt de pianiste
Omoplates qui essaient de percer ma peau sur les deux bouts.
Puis le gras qui n’arrive pas à se décider à rester dans mon petit chez nous.
Et bien.....
Malgré tout, il faut se regarder dans le miroir et se dire que ces petites imperfections font notre tout et sans elle, nous ne serions pas nous.
Notre corps est beau, maudit qu’il est beau à sa façon.
Même à 21 ans, je dois encore me le rappeler parce que la société est bonne pour nous dévaloriser et nous vendre un modèle bien précis de la beauté.
Et il faut simplement se dire I am enough et y croire dure comme fer.
Tatoué sur ma peau pour l'éternité, cherchant à me rappeler dans les moments de doute, qu'après tout,
Je suis moi et juste assez.