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Amour boréal



Créature de la pénombre,

Repoussant la lumière entre l’arbre et l’écorce,

De ta crinière en cascade,

Tu imposes ta présence.

Très loin des cheveux de paille en broussaille,

Sang royal coulant dans tes veines-canaux-de-sève.

Cependant, aucun palais seulement bouleaux et mélèzes.


Sans l’ombre d’un son ni d’une syllabe,

Tu as ce regard sauvage et tendre à la fois.

Le type de minois qui émoi,

Le type de créature qui nous laisse sans voix.

Dans la cime d’un conifère,

Je me suis faite petite,

Pour pouvoir t’observer en douce.

Te voir embrasser la rosée à l’orée du jour,

Apercevoir une par une,

Les lucioles définir tes formes.

Tes formes qui font couler la salive à la commissure de mes lèvres.


En me fermant les paupières,

J’aime m’imaginer me lover au creux de ton pelage sur un lit lichen.

Laisser le vent nous bercer,

Des effluves d'épinette noire pour sombrer vers morphée.


Laisse-moi t’observer encore une fois,

Avant que la lune ne puisse plus éclairer ton museau et tes yeux terreux.

Laisse-moi t’observer,

Toi, l'étranger boréal.


Rédigé par : Sandrine Demers

Révisé par : Gabrielle Landry-Demers

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