Peu importe ce que je fais, ce que je pense ou ce que je dis, il y a toujours une partie de moi qui se soucie de ce que les autres vont penser. J’ai le désir de bien paraître et de plaire aux autres. Dans toutes les parcelles de ma vie, le jugement plane. Je ne m’en sors pas. Il devient difficile de saisir ce qui me plait réellement et ce qui me qualifie en tant que personne.
J’ai de la difficulté à faire des choix et à dire ce que je pense ou ressens. Je ne veux surtout pas mal faire ou faire le mauvais choix. Afin d’éviter cette lourde prise de décision, je m’efface, j’acquiesce et j’accepte pratiquement tout. Dire non reste souvent un défi. Je fais ce qu’on me demande ou me propose sans rechigner.
Il faut dire que je ne suis pas difficile non plus, donc je suis ouverte à tout et il est rare que je n’aime pas quelque chose. Un avantage quand on a peur du jugement. L’une de mes phrases préférées reste : « Choisis, ça ne me dérange pas ». Quelques mots faciles à prononcer et qui m’évitent de devoir me mouiller dans l’affirmation et la prise de décision.
Cette crainte n’est pas simple à surmonter et me rend parfois la vie dure. Certains choix sont primordiaux pour mon avenir et j’en viens à me demander si mes réflexions ne sont pas faites en fonction du regard que les autres posent sur moi. Je ne veux pas déplaire et surtout être à la hauteur de leurs attentes. Comme si ce n’était pas assez, il y a aussi mes propres attentes et mon jugement personnel que je veux satisfaire. Il est donc possible que je limite mes sentiments et mes envies, car cela ne correspond pas tout à fait à l’endroit où je m’entrevoyais dans le futur.
Apprendre à vivre avec la peur d’être jugé et le jugement envers soi-même n’est pas simple. Toutefois, mon entourage me permet de m’en rendre compte et m’aide grandement à travailler là-dessus. Une affirmation et un choix à la fois, je chemine et j’apprends à mieux m’apprivoiser sans trop me soucier des autres.
Rédigé par : Delphine Gironne
Révisé par : Gabrielle Landry-Demers