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Enfant des étoiles


Il y avait d’autres enfants.

Et un regard tendre qui veillait sur moi.

Jour et nuit il était là, rassurant.

Amour aussi lumineux que toi.


...Dis, Maman-étoile, était-ce toi ?...


Ce chant doux et réconfortant,

J’ai tant aimé être au creux de ses bras.

Il y avait un parfum,

C’était doux et tout blanc.


...Je pensais que c’était ta lumière Maman-étoile...


Mais cette lumière-là, elle était différente.

Toute aussi attrayante,

Mais d’une autre façon adorante.


Mon mal s’atténuait en sa présence.

Comme si elle soulevait doucement le voile

De cette affection qui était en moi.


Dans tant d’épines j’étais accroché.

Elle ne pouvait pas tout retirer.

Mais elle me faisait du bien dans ma tête et dans mon ventre.


Tout doucement, chaque jour,

Elle enlevait un de ces piquants

en m’embrassant si tendrement.

Je flottais un peu plus,

Engourdi de son souffle,

Et de ses soins apaisants.

Et si par malheur ils revenaient

Se rebâtir dans mon corps et dans mon sang,

Elle s’acharnerait nonobstant le fait,

Que je ne pouvais m’en sortir vivant,


...Ce n’était pas sa faute...

Peux-tu lui dire Maman-étoile ?...


Une nuit tu lui as donné un répit.

Tu l’as remplacée.

Tu es venue me veiller.

Tu m’as déshabillé de ce corps

Pour que je me sente tout d’un coup plus léger.

J’étais enfin débarrassé de ce sort.

Je me sentais tellement mais tellement plus léger,

Que j’ai volé jusqu’à elle.

Pour lui dire à quel point la vie

Ne pouvait maintenant qu’être belle.


Sur sa chaise tout à côté elle dormait.

Une autre dame était penchée là,

sur le corps qui me vêtait.

Moi si heureux je ne me doutais pas

Que je verrais une si grande tristesse dans ses yeux.


Je lui ai crié :

Mais non Maman! Je vais bien,

Allez viens ! Sortons d’ici...


...Oh, elle était aussi ma maman ?...


Elle s’était ressaisi. Elle m’avait entendu.

Elle a regardé le corps tendrement

L’a embrassé puis elle a dit :

Tu peux aller rejoindre les étoiles,


C’est là Maman-étoile que j’ai compris...


...



...J’ai compris que je resterais avec toi...


Tu as alors pris ma main.

Tu m’as regardé et tu m’as fait la plus grande des promesses.

Celle qu’à tout moment j’aurais le droit,

À tous les jours et avec une infinie tendresse,

De me réfugier dans son cœur.

Tout comme je le faisais au fond de ses bras.

Que je ferais ainsi rayonner à nouveau son bonheur,

Et qu’elle retrouverait pour toujours cette lumière dans les yeux.

Celle qu’elle avait eu juste pour moi, avant que je parte vers les cieux.


Rédigé par : Annik Gélinas

Révisé par : Gabrielle Landry-Demers


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