
Hypersensible.
J’aurais préféré hyper-sexy ou hyper-intelligente.
Mais non, je suis hypersensible.
La larme à l’œil, la peur au ventre et l’humeur sur la tangente.
Une amie conte sa douleur et mon corps,
Est transi.
Il tremble encore.
Blessé, tuméfié, meurtri.
Je frémis, dans la rue, d’angoisse,
Suis secouée par la colère,
De ceux qui refusent le masque,
Derrière lequel d’autres se terrent.
La télé éteinte depuis des lustres,
Parce qu’au bord du vomir,
Je préfère l’envie de dormir,
Même si ne pas savoir me frustre.
Ces émotions ne m’appartiennent pas.
Qui m’envahissent.
Ma chair est poreuse et sans voix;
L’intrus s’immisce.
J’ai déjà pourtant ma dose,
D’importuns intérieurs, de trublions,
Qui agitent mes névroses,
Fragilisent mon aplomb.
En permanence, à mes émois se mêlent,
Les tiens, les leurs, les clandestins.
Ils se chamaillent et s’embrouillent et s’emmêlent.
Le plus souvent pour un rien.
J’aurais aimé être hyper-contente ou hyper-accessible.
Je n’ai pas choisi d’être vulnérable,
Empathique, susceptible, impressionnable.
Hypersensible…
Crédit photo : Andrew Neel
Rédigé par : Marie-Laure Bourgeois
Révisé par : Gabrielle Landry-Demers
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