
Je suis la femme de l’ombre.
Je suis celle qui baisse les yeux,
qui détourne le regard.
Je ne suis pas celle qui ose.
Ma bouche retient des milliers de phrases,
des milliers de mots.
Chaque seconde, chaque minute,
chaque heure, chaque jour.
Je ne suis pas celle qui s’interpose.
Je suis celle qui se fige dans le silence
pour ne pas que la terre tremble.
Je cache mes émotions, je laisse se dérober
mes sentiments
pour éviter les torrents.
Je garde bouche close, j’implose pour retenir
toutes mes passions.
Je suis la femme de l’ombre.
On me voit sans me voir,
dans toute ma transparence.
Je ne crains plus, mais je reste
dans ce brouillard opaque qui est le mien.
Je garde mon univers souterrain,
car la seule chose que je redoute par-dessus tout, c’est la lumière.
Ma lumière.
Rédigé par : jmathieu7
Révisé par : Gabrielle Landry-Demers
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