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Non-maternité

Dernière mise à jour : 27 janv. 2023



Je ne t’ai pas connu.

M’aurais-tu ressemblé ?

Ou à ton père si sensible et curieux.

Je suis désolée.

L’âge, la peur ou la conjoncture,

Je ne peux trop dire.

Je n’ai pas reçu l’appel.

Mon numéro était plus que confidentiel.



Certaines ouvrent leur carnet savoureusement.

S’affichent et tiennent la ligne très très longtemps,

Dans l’espoir de trouver un père.

Depuis toujours elles savent

Qu’elles ne pourraient vivre sans mettre au monde.


Je ne pêchais pas beaucoup.

Me nourrissant plutôt de rêveries, de foi et d’écriture.

De différence et de conviction.

J’aurais même pu être cloîtrée.

Ou juste soigner et contempler,

Mais sans materner.


La non maternité...

N-o-n c-o-n-t-i-n-u-i-t-é... d-e m-o-n u-n-i-c-i-t-é.



Proche aidante une fois,

Phare une seconde fois.

Personne signifiante,

Mais pas maman.


Plus approprié c’était pour moi.

Étrangement mais c’est comme ça.

Je ne me voyais pas mère.



Prendre soin des autres,

Sans investir dans un accouchement.

Une faculté maternelle ce côté souciant ?

Je ne le crois pas.

Égoïste ?

Je ne le crois pas non plus.

Mais moins pire m’apparaissait,

Cette responsabilité atténuée.


Oh il y a certainement eu une part d’anxiété.

Avoir peur d’être emprisonnée,

Dans ce rôle d’ascendant,

Devoir toujours répondre présent.

Puis, faire le constat de ne pas y être arrivée,

Ou de ne pas s’être en vain affirmée.



Me manquera-t-il cet être issu de mon sang ?

Âme qui nous aurait choisis, ... aimés, ... détestés, ...

Puis affectionnés à nouveau.


Je n’ai pas pu le faire.

Une autre voie me fut tracée.


Mais s’il avait été là...

L’aurais-je aimé ?


J’ose croire que oui.

Et surtout, ...bénévolement.

Puis de manière infinie.



Rédigé par : Annik Gélinas

Révisé par : Gabrielle Landry-Demers



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