Comme une rose est blanche, qu’on attendait rubis,
Comme ses épines qui fondent à l'annonce du printemps,
Comme un parfum discret à peine ensorcelant,
Mélodie inaudible qui tourne et étourdit.
Comme un sourire caché dans l’éclat d’un regard,
Quand la pâleur dénonce un orage en dedans,
Comme le trésor qui n’existait sur aucune carte,
Et qui émerveille autant qu’il étonne et surprend.
Comme un écheveau de mots qui s’emmêlent et se gênent,
Ne pouvant exprimer la grâce de l’instant,
Comme un silence qui tourne, haletant, hésitant,
À prendre son envol ou rester à la traine.
Comme ce petit bouquet qui n’a ni queue ni tête,
Qui sèmera pourtant peut-être un peu partout,
Au cœur des chercheurs d’or et des âmes poètes,
Des graines de tendresse et des rêves de fou.
Rédigé par : Marie-Laure Bourgeois
Révisé par : Gabrielle Landry-Demers
Crédit photo : Chungkuk Bae
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