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Tu meurs


Tumeur : un mot qui surprend, un mot qui donne un choc, un mot qui fait mal.

Une manière indirecte de dire que la fin approche et que tu meurs tranquillement.

Maladie grave et difficile à comprendre qui amène son lot de questionnements.

Est-ce que quelqu’un pourrait m’expliquer ce qu’il se passe ?

Un deuil quotidien de plusieurs éléments qu’il sera impossible de refaire.

Repenser la vie autrement afin d’en profiter pleinement.



Apprendre qu’un proche a une maladie grave, c’est comme si le ciel nous tombait sur la tête. C’est dur à accepter et à comprendre. Pourquoi lui, pourquoi maintenant, qu’est-ce qu’on a fait ou pas fait pour que cela nous arrive ? Le verdict tombe et les larmes l’accompagnent en coulant à flots. C’est la pire chose qu’on aurait pu espérer : pas opérable et pas réellement traitable. Des traitements pour atténuer les symptômes, mais à quel prix vu le lot d’effets secondaires qu’ils peuvent amener à leur tour.



Injustice, c’est tout ce qui me vient en tête. Pas que d’autres le mériteraient plus, mais pas lui, c’est impossible. Trop jeune, trop en forme, il prend soin de lui et déborde d’énergie et de connaissances, c’est à n’y rien comprendre. Ça déboule vite, certains comportements changent, la tumeur grossit et amène son lot d’effets. Je déteste savoir qu’il souffre. Ce n’est pas facile pour l’entourage, mais sûrement pire pour lui. C’est tellement dur de le voir perdre tranquillement son autonomie et appréhender la fin.



Ramenez-moi mon père, s’il vous plaît, est-il possible de revenir en arrière ?


La maladie amène son lot de changements au quotidien, mais aussi dans la manière de voir les choses. Profiter de chaque instant demeure la seule solution. Pleins de dernières fois, de moments précieux et importants qu’il faut chérir. J’ai le désir d’être là pour lui, de passer de bons moments et de prendre soin de lui. S’entourer et profiter, c’est tout ce qu’il reste à faire. En souhaitant que ça dure le plus longtemps possible, car la famille s’est tout ce qui compte !



Il ne faut pas trop y penser, mais on va tous mourir un jour, sans savoir quand ce sera notre tour. Le seul aspect positif de la maladie est qu’elle permet d’envisager que la fin est imminente et oblige donc à profiter pleinement de l’instant présent. J’ai appris qu’on devrait toujours vivre ainsi ne sachant pas ce qui nous pend au bout du nez !




Texte révisé par Gabrielle Landry-Demers


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