Dans le creux d'un grand sapin
- Sandrine Demers

- 17 juil.
- 1 min de lecture

Je mange l’épinette à même sa racine
Je la décortique de l’écorce à la sève
J’aime goûter la SÉPAQ à même ma fourchette
Sans le chasse bébitte
J’ai envie de me perdre
Me noyer dans les Perséides
Laisser mes yeux faire une carence en pollution lumineuse
Et le plein en lumière interstellaire
Je veux me laisser bercer par les différents chants des oiseaux
« Où es-tu Frédéric, Frédéric, Frédéric? »
Le zipper de la tente à 5 h du matin
Parce que ma vessie est une petite matinale
Les chroutte-chroutte des sandales dans la gravelle
Le craquement des prêt-à-boires et des bières de micro qui s’ouvrent
Les crépitements d’un feu pas timide
Et surtout les rires de personnes qui ont laissé la routine à la maison
Et qui décident de profiter de la nature, simplement parce que
J’aime tout
La guimauve chaude qui se pogne dans mon pull de laine
Les moskitos qui te piquent à même ton pyjama
Ou encore toi et moi
Dans cette tente
Faisant un trip à trois avec la beauté de ces endroits végétaux à couper le souffle
Cette envie soudaine de m’enfuir pour l’infini dans le creux d’un grand sapin
J’ai entendue entre les branches que tu aimerais ça aussi




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