La bergerie désertée
- Cristina Jalbert
- 18 sept.
- 1 min de lecture

Reste-t-il un soupçon d’humanité
En cette époque tourmentée ?
Angoisse
Quand tu me pognes
Je fuis dans ma tête
Où tourbillonnent
Pensées sombres
Fantômes
Et Vautours
Tout m’étreint
Tout s’éteint
Dans ce coin sombre
Les Loups n’y sont plus
La bergerie désertée
A reverdit sur les cadavres des brebis dévorées
Je me rappelle
Ces petites frimousse fraîches
Caressée par mes mains joyeuses
Les bouclettes s’enroulant autour de mes doigts taquins
Juste avant mon départ
Le jour où je vais les abandonner
Sans savoir ce qui allait arriver
Ces souvenirs que je traque
Dans une boucle sans fin
Comme si c’était important
Maintenant
Aujourd’hui, leurs regards sont éteints
Qu’aurait-il fallu
Quel minuscule geste
aurait suffit
pour changer leurs destins?
Et si j’y étais resté
Aurais-je gardé mon âme
Dans cette bergerie
Face aux loups affamés ?
Je me bats en silence
Vouloir retourner à ce moment précis
Quand je ne savais pas
Entrer dans l’instant me glisser dans la fine ligne
Entre l’aiguille de l’horloge qui fige et qui oscille
Entre le meilleur et le pire
Entre le dire et ne rien dire
L’invisible frontière
Entre silence et soupir
Ce moment où tout devient possible
Brèche dans la conscience
Extension du temps et de l’espace
Souffle d’espoir au-delà des mémoires
De l’autre côté du miroir
Je peux voir
La bergerie devenue pré
L’éclat des fleurs colorées
L’âme des brebies
L’espoir au-delà de l’oubli
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